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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 08:15

"POESIES

en vers libres, presque de terre.

Par accident, en vers réguliers. "

 

 

 

Peupliers en été

 

Douces plumes qui luisez,

En agitant lentement

Vos feuilles ébouriffées

Dans la paisible clarté

Du pâle azur affectueux,

J'aime bien vous regarder,

Clignant à demi des yeux,

Et, couchée dans l'herbe drue,

Vous contemplez à l'envers,

Tandis que les cris aigus

D'un petit moineau qui vole

         Près de vous

Tintent dans l'espace bleu.

 

 

 

Démolition de la foire sous la pluie

 

      Il fait gris et il pleut

La nuit tombe en m'apportant une vague mélancolie

Parce que j'ai passé une journée très morne.

         Par ma fenêtre, je regarde

                 La fin du jour.

     (Déjà ma chambre est obscure)

On démolit la foire; un marteau monotone

              Résonne faiblement.

     Sous le métro qui passe, vaguement éclairé

           Plein de silhouettes noires,

Je ne vois pas d'objet qui ait une vraie couleur;

                       Aucun bruit

                   Net et brusque

          Ne vient me faire sursauter.

           Tout est gris sale et triste.

Les peintures fanées qui ornaient les boutiques

Derrière une rangée de lampes allumées

                  Font de la peine

Maintenant qu'elles sont empilées sur le sol

      Froides de la pluies qui les pénètre.

Le cirque est démonté - La tente, vieux lambeau

               Verdâtre et rapiécé,

         Est entassée dans un chariot;

           Il reste la piste centrale,

Sable collé de pluie sur les pavés humides.

           Des hommes évoluent,

Transportant des vieilles planches

           Parmi la paille trempée

             Qui traine partout...

 

       On a allumé les réverbères,

Et des flaques brillantes sont apparues

          Noircissant tout le reste.

 

   Il me tarde que tous ces gens qui piétinent

             Dans l'eau et la boue,

        Rentrent dans leurs maisons

      Pour se brûler avec leur soupe.

 

Demain je bénierai les rayons du soleil.

 

 

 

            Considérations

 

            Il y a des étoiles

             Qui sont si loin

             Si loin de nous,

Que nous ne pouvons pas les voir.

(Même avec une lunette énorme)

       Et elles sont très grosses,

    Cent mille fois plus grosses

            Que la plus grosse.

Et la plus grosse, nous ne la voyons déjà

                Presque pas,

(Même avec une lunette énorme),

    Tant elle est loin, loin, loin...

                   Tant pis....

              J'aime mieux la lune blonde,

              Et sa bonne tache ronde,

              Qui met un peu de clarté

              Dans le grand ciel bleu foncé.

 

                             *

                         *      *

                Il y a des insectes

Cent cinquante mille fois plus petits

                    Qu'une puce.

    Et ils ont des yeux à facettes !!!....

                        Tant pis........

              J'aime mieux la coccinelle,

              Qui replie sa petite aile

              Sous son élytre astiquée,

              Rouge et de pois noirs semée.

 

 

 

               Coup de vent

 

 

J'écris à ma table , et soudain

Mes volets battent en tous sens.

Le vent souffle sous ma prte

Et ma fenêtre mal fermée

         S'ouvre toute grande

En frappant le murà droite et à gauche

   Cent feuilles jaunes et vertes

     Volent dans ma chambre,

        Tournoient un peu,

              Et tombent.

 

     En rattanchant mes contrevents

          Je vois Balbine ,

           Toute effarée,

Dans sa voiture couverte

  De feuilles vertes et jaunes

 

Tous les volets battent dans la maison,

Mille feuilles tombent dans le jardin.

 

 

En auto, l'automne

 

Un pissenlit,

Deux pissenlits,

Des troncs d'arbres, des troncs d'arbres,

Cinq pissenlits

Dix pissenlits

Des troncs d'arbres blancs et gris.

 

Trois champs verts

Et quatre bis

Vingt trons d'arbres blancs et gris.

 

Un joli petit sous-bois

Fines, fines branches noires,

Un joli petit sous-bois

Larges feuilles jaunes d'oeuf

Feuilels rousses

Feuilles rouges

Hrebe verte et terre brune.

 

Une petite maison

Avec un tas de fumier.

Une vache et son berger,

Quelques poules noires.

Des peitits moutons pelés

Et qui trottent, et qui trottent.

 

Un champ vert

Et quatre roux...

 

Des troncs d'arbres blancs et gris

Et toujours des pissenlits.

 

 

 

Tout le long

Du cadran

De la TSF

 

Une dame bêle,

Un monsieur rugit;

Un orchestre gronde

Une symphonie;

Mais un autre rythme

Le fox d'aujourd'hui-

Et puis ça grésille,

Ca crie et ça frit.

 

Cette dame bêle

Bêlera toujours-

(Tous les centimètres

Je tombe dessus).

Elle a le coeur tendre,

Ne veut plus attendre,

Déverse des pleurs....

Quel affreux malheur!

Toute sa tendresse,

En pleine détresse,

S'exhale en soupirs

De se voir trahir.

Ah, Quelles alarmes,

Oh , voyez ces larmes !....

Pauvre, pauvre dame....

 

Une conférence

Sur les petits pois,

Et puis de la danse

Encore une fois.

La dame roucoule

Toujours dans son coin;

Puis c'est une foule

Qui hurle pour rien.

 

Et vive la quintonine,

La mort parfumée des poux.

Faites passer votre toux

Avec la Boldoflorine,

Quant aux pillules Carter

C'est contre le mal de mer.

 

La dame miaule

miaou, miaou

Le monsieur gronde

gravou, gravou

Et la friture

Fait cra-cra-cra....

 

Tournons le bouton

Ca suffit comme ça.

 

 

 

Dans les dunes des Landes

                                   (Vieux Boucau) 

 

 

Mon pied foule un sable pâle,

Ma main cueille des chardons

D'un bleu fin comme l'opale

Avec d'épineux boutons.

 

Ma tête est contre le ciel

Parsemé de nuages blancs

L'air est doux comme le miel

Le soleil est apaisant.

 

Quelques touffes de bruyères

Près de la forêt des pins.

Bien loin siffle un petit train.

 

Les embruns vaporisés

Volent au dessus des terres,

Et la mer sourit tout près.

 

 

 

 

Poème fait avec un "petit

      dictionnaire des rimes

                   françaises"

                    ~~~~~~~~

 

Machiavel

Mange du miel.

Le cul-de-jatte

Suce une datte.

Le grand Scipion

A des visions.

Bucéphale

Fait du scandale

Car il avale

Ses amygdalles

Et ses sandales

Dans sa timbale.

Ce sagouin

De marsouin

Avec son grouin

De babouin

Broute son foin

Dans un coin.

Quel tintouin !

La chenille

S'égosille

Dans sa coquille,

Et mordille

La camomille

De sa fille.

 

 

 

 

Repos

 

Ce crétin

de Crassus

crapuleux

craque

ses crocs

crasseux

sur son crâne

crevé,

en cravachant

ses crevettes

cruelles

à coups de cravate

cramoisie.

Puis il crache

des crapauds

criblés

de croûtons

au cri crispant du crin-crin.

 

                                  j'aimerais bien faire le dessin, mais

                                                          c'est trop difficile.

 

 

 

Notes d'hiver

 

 

La terre est saupoudrée de sucre,

Les arbres fins et mauves

Moutonnent sous le soleil pâle.

            Voici l'hiver.

L'hiver avec ss aboiements de chiens

Qui résonnent dans l'air vide et froid;

L'hiver avec ses flaques gelées,

Ses cheminées fumeuses,

Ses odeurs froides

Qui volent avec le vent :

Soupe, café, feux d'herbes, terre humide.

 

J'aime les maisons,

Leurs culeurs sont douces

Dans le paysage.

Avec leurs taches de sulfate

bleu-vert

Sur les murs où grimpent

Les squelettes noirs de vignes.

 

Au bord des routes, je vois :

Une petite maison

bleue azur

Sous son toit d'ardoises

Ses contrevents

Sont gris et délavés,

Sa porte vbancale,

Son jardinet planté de choux.

Maison rose, maison grise,

Volets verts, bruns,

Gris, bleus, rouges.

Même les panneaux-réclames

Ne m'indignent plus

Les couleurs de l'hiver

Sont si fines, si fines,

Que tutes les taches vives

Y sont ravissantes.

 

Une buse sur un arbre,

Douze vaches dans un pré,

Des limaces sur la route,

Des genêts dans le fossé.

Le vent pique,

Le soleil rend heureux.

 

Les montagnes se perdent dans une buée de beau temps.

 

 

 

Le comité des dames tricoteuses

                 ~~~~~~~~~~

 

                     Tricoti.tricota

       Ce sont les dames tricoteuses

C'est dimanche, elles vont à l'école, après les vêpres,

         En noir, de la tête aux semelles,

Sur la pointe des pieds, deux par deux, trois par trois,

Leurs mentons festonnés enfouis dans la fourrure,

Et leur langue pointue tricotant à l'avance.

Tout en prenant le thé dans la salle de classe,

         Elles dévident des mètres de chaussetttes,

         Des litres de chandails, 

             Et de passes-montagnes,

         Des hectares d'écharpes.

      Les longues aiguilles cliquettent,

      Les rondes pelotes roulent,

                  S'embrouillent,

              Et font des noeuds

                      et des noeuds

                      et des noeuds.

 

                     Tricoti.tricota,

         Adieu les dames tricoteuses,

           Qui vont fricoter leur dîner.

 

 

 

 

  Avec la neige

                                  20 janvier

 

                      Tout

                 est blanc

                   et gris,

                     Tout

                est blanc

                  et brun,

                     Tout

               est blanc

                  et bleu.

 

Le vent zonzonne à mes oreilles,

Et j'ai les doigts de pied gelés.

Les arbres de la route grincent

Et les oiseaux font effriter

Les flocons blancs qui sont tassés

Le long des branches alourdies.

 

                        Il

                 fait froid

                 et doux.

                   Tout

                  est ra

                 vissant.

      Je marche, je marche

               et je cours,

En imprimant mes semelles

        Dans la neige molle

        Qui couvre la route.

      Les grandes branches

       brunes et blanches

Oscillent au-dessus de moi,

  et me poudrent les cheveux.

               Les grosses pierres

               De la rivière

               Ont sur la tête

               Un beau coussin.

 

Toute cette blancheur me donne envie de rire.

 

 

 

 

 

Pied, Cloc et Tartine

  (poème épique)

 

Blé, carotte et chocolat,

Avec des tabliers sales

Et de vieux souliers percés,

         Clopinent

Pied, Cloc et Tartine.

 

 

Dans une grande forêt,

Les voilés tous trois entrés.

Ils sont tout petits et pleurent,

          Effarés,

Cloc, Tartine et Pied.

 

 

Voici l'horrible sorcière

Qui mord, griffe et tord le cou;

Mon Dieu, mon Dieu, notre Père,

           Protégez

Cloc, Tartine et Pied !

 

 

Courant, sautant, haletant,

Fuient à travers les fourrés

Poursuivis et talonnés

           Les pauvres

Pied, Tartine et Cloc.

 

 

Ils courent toute la nuit,

Et la sorcière les suit,

Grinçant de ses dents pourries

Et pourléchant ses babines :

            "Miam - miam - miam,

Pied, Cloc et Tartine !"

 

 

Mais, tout d'un coup, la sorcière

Frappe son front et se dit :

"J'ai laissé dans ma caverne

Ma marmite sur le feu,

Ma soupe a dû s'échapper !"

Alors elle se dépêche

De rentrer. Quelle étourdie !!..

            Mais passons.

 

 

Assis sur un gros tronc d'arbre,

Tous les trois sèchent leurs larmes,

            Essouflés.

Oh, comme ils se dodelinent,

Pied, Cloc et Tartine !..

           ~~~~~~~~

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  • : Monique Riffault, Artiste peintre, paysagiste et Médailleur
  • : Un titre de blog sous forme de question ! Et pourquoi pas ! Ce blog propose quelques réponses. Il évoque surtout son oeuvre ainsi que celles d'autres artistes l'ayant connue.
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